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Également connu sous le nom de Jean-Jacques Roque,
Jean Roque est un peintre français né à Marseille le . Il y passera toute son enfance avant
de « monter » à Paris après avoir terminé ses études.
À Paris, il restera quelque temps élève de Jean-Léon Gérôme en
1898, mais s'en éloignera rapidement car il trouve sa peinture
trop classique voire « passéiste ».
Il fréquente le quartier de Montmartre et y fait la connaissance
de nombreux peintres dont Steinlen
qui réalisa son portrait.
Il affectionne particulièrement les paysages
de sa Provence natale auxquels il consacrera l'essentiel de
son œuvre.
Contemporain de Louis-Mathieu Verdilhan et de Albert Marquet, on
retrouve dans la peinture de Jean Roque la même modernité. Il
aime mettre en exergue l'énergie des moments simples par la
pureté de ses formes soulignées par la densité de la matière et
des couleurs. Son œuvre s'inspire également de Paul Cézanne ou
de Monticelli dans le
traitement de la lumière
. Il est par ailleurs bénéficiaire des bourses de voyages
républicaines.
En 1911, il fait la connaissance de
l'historien de l'art, Léon Rosenthal, qui lui consacrera un
article dans le tome 13 de la revue L'Art et les Artistes
d'Armand Dayot. Léon Rosenthal y apprécie notamment l'intérêt
sincère de Jean Roque pour la vie, loin de toute vaine recherche
formelle
. Lors de la journée d'étude interdisciplinaire de Dijon le ,
Anne-Sophie Aguilar souligne que l'article de Léon Rosenthal
s'insère harmonieusement dans la revue, qui défend en matière
artistique un réalisme sage et attaché au terroir, bien loin des
préoccupations avant-gardistes. Cette même année, à l'occasion
de la troisième exposition quinquennale des Prix et du Salon des
Boursiers du Voyage, le style de Jean Roque sera qualifié de
« hardi jusqu'à la brutalité » dans le tome 14 de la
revue L'Art et les Artistes.
En 1913, Il expose au salon des artistes
français son tableau Le Retour, qui lui vaudra une
médaille d'or.
Il travaille essentiellement à la peinture à huile. Il utilise
la toile et le carton comme supports au début de sa carrière
avant de se tourner - toujours dans un souci de modernité- vers
les panneaux de bois qui feront leur apparition aux environs de
1920.
En 1924, il sera peintre officiel de la Marine aux
côtés de E. Barbaroux, J. R. Carrière, Paul Levéré, M.
Moisset, René
Quillivic, G. Rollin de Vertury, A.
Theunissen, P.
Leconte.
Il décède en 1925 à Marseille.
Il est enterré dans sa ville natale,
Marseille, au cimetière Saint Pierre.
La ville de Marseille a rendu hommage à Jean Roque en
donnant son nom à une rue menant au Palais des arts. Il a
également donné son nom à un prix de l'Académie des sciences,
des Lettres et des Arts de Marseille
Malgré sa courte carrière, Jean Roque fut
un artiste prolifique. L'inventaire de ses œuvres étant toujours
en cours, il n'est présenté ici que les œuvres apparues
récemment dans les ventes aux enchères publiques ou lors de
l'exposition sur Louis Valtat et ses contemporains, aux Palais
des arts de Marseille en 2012.
Certaines œuvres ont également été présentées au public
lors de l'exposition Fauves en Provence de 2010.
Les collectionneurs privés participent également à cet
inventaire.
Les œuvres de Jean Roque n'étant pas toujours datées, leur
chronologie est essentiellement réalisée à partir de l'évolution
très marquée de son style ainsi que par les supports utilisés.
Après une première période ou la couleur et la lumière sont
omniprésentes dans sa peinture, son style évoluera vers des
couleurs moins criantes et des contours plus nets pour faire
ressortir le côté extraordinaire de scènes de vie ordinaires.
À la fin de la première guerre mondiale, son
travail évoluera encore: ses peintures effaceront l'humain au
profit de paysages ou de représentations portuaires où la
couleur vive et la lumière ne sont utilisées que par petites
touches.
Malgré les très nombreux tableaux qu'il fit du vieux-port de
Marseille,il n'a
pratiquement jamais représenté Notre-Dame
de la Garde.
C'est sans doute dans un souci de différenciation autant
que par rejet de ce symbole religieux qu'il n'a pas succombé aux
charmes de cette vue très caractéristique de Marseille.
Une des seules représentations connue de cette basilique
par l'artiste est « le vieux port de Marseille et Notre
Dame de la Garde ». Il s'agit d'un tableau assez sombre
dans lequel Notre Dame domine nettement le vieux-port. Les
proportions sont même modifiées, comme si la Basilique devait
écraser le vieux port. Les peintures de l'artiste étaient
habituellement représentatives mais celle-ci est clairement
symbolique. Pour autant, deux interprétations différentes ont
été proposées. Cette peinture ayant été réalisée peu de temps
avant sa mort, la première interprétation veut que, malade,
l'artiste a cherché à se « réconcilier avec la
religion ». La deuxième englobe l'ensemble
de l’œuvre de l'artiste très tournée vers les gens de mer: la
basilique est en effet un lieu symbolique pour les marins qui
se plaçaient sous la protection de la "bonne-mère" avant de
partir en mer et l'artiste a cherché à lui rendre hommage.
Quelle que soit l'explication, la fatigue de
l'artiste est de toute façon palpable dans cette peinture ou
seuls les bateaux et les maisons situés au deuxième plan,
gardent dans leur traitement l'énergie propre à l'artiste.
sur wikipedia.https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Roque |
http://www.arcadja.com/auctions/fr/roque_jean_jacques/artiste/49899/ |