LAPICQUE Charles .
Né en 1898
à
Theizé.
Décédé en 1988.
nommé peintre
officiel de la marine de 1948 à 1966.
peintre au département de la marine
pendant 17 ans il a embarqué sur des Avisos
Son oeuvre est tres colorée,et
souvent formée d'arabesques ,le réel est souvent
complété par l'imaginaire.
Charles LAPICQUE est élevé par ses grands
parents , sortie de l'école centrale
(1921),il devient ingénieur dans
la distribution électrique!
il affectionne la mer,
les bateaux, et
passe ses vacances en bretagne. Il commence la peinture
en 1920
Au début Lapique ingénieur est un
artiste amateur ,et il conduit des recherches sur la
perception des couleurs,sportif,musicien il est doué,
sa palette represente de tres nombreux sujets,c'est en
1900 à deux ans que les parents de Lapique
lui montrent le bord de mer,et une grande partie de sa
vie il observe la mer à Ploubazlanec,chaque été
,la cote est représentée de façon abstraite ,la
Bretagne sera pour lui une source d'inspiration
majeure.
Sa femme l'incite a se lancer dans la peinture il
quitte son métier.(1939) commence
avec une peinture complètement abstraite
Ensuite il évolura vers du "figuratif gestuel,
figuration allusive! " (années 1950),
L'élaboration de la couleur dirige son oeuvre,
la couleur est appliquée en nappes ou rubans,des
boucles des serpentins,des tortillons,des entrelacs,
Intégration du mouvement dans
l'image ,voir sa grande série sur les
régates,(il possédait un voilier).
il va voyager en Afrique du nord admire le desert, il
va aller à Venise grande source d'inspiration,en
Grèce,
il représente aussi des animaux( fauves)
souvents ses personnages et objets sont cernés de
blanc ou noir pour faire ressortir la couleur.
Homme de vaste culture, passionné
de musique il est nommé peintre officiel
de marine en 1948.,il
effraie les officiers avec ses peintures,aussi en
1967
il quitte la marine nationale pour revenir "au
cotier" .

harles Lapicque est un
artiste peintre français de la
nouvelle école de Paris , né
à Theizé en 1898 mort à Orsay en
1988.Ses œuvres furent jugées importantes, entre
1939 et 1943, pour le développement de la
peinture non figurative et dans les
années 1950 pour les courants Pop artfiguration
naive.Charles Lapicque naît le 6 octobre
1898 à Theizé,
dans le Rhone, d'une famille originaire des
Vosges. Il est le fils adoptif de
louis Lapicque professeur de
physiologie général à la Faculté des sciences de
Paris. Il passe sa petite enfance à
Epinal et fait en 1900 son premier
séjour en bretagne près de
Paimpol , où il retourne longtemps
chaque été. Il commence en 1903 l'étude du piano.
À partir de 1909 il habite Paris où il suit ses
études secondaires, pratique le dessin au lycée
puis dans les académies libres, aborde la pratique
du violon. Mobilisé de 1917 à 1919 dans
l'artillerie de campagne, il y acquiert une
connaissance des chevaux qui se retrouvera plus
tard dans ses peintures, participe aux combats de
1918 et recevra la Croix de Guerre.En 1919 Charles
Lapicque entre à école des arts et manufactures à
Paris, s'intéressant particulièrement aux
projections et perspectives utilisées dans le
dessin industriel. Il peint en 1920 ses premiers
paysages près de Caen. Ingénieur dans la
distribution d'énergie électrique, il dirige en
1921 un secteur près de Lisieux où il assure la
construction et l'exploitation de lignes à haute
tension. Appelé au Bureau d'études techniques il
s'installe à Paris en 1924, peignant le dimanche
paysages et marines. Ses recherches plastiques,
dans le climat du cubisme, développent les études
qu'il a poursuivies sur les modes de projection
dans l'espace. En 1925 son Hommage à
Palistrina se dégage de toute visée
figurative et suscite les encouragements de Jeanne
Bucher qui lui propose de devenir « peintre
de la galerie ». Il abandonne en 1928 sa
carrière d'ingénieur pour se consacrer à la
peinture, réalisant en 1929 sa première exposition
personnelle à la Galerie jeanne
BucherCharles Lapicque reprend ses études à la
Faculté des sciences de Paris, obtient la licence
ès sciences physique et commence une thèse pour le
doctorat ès sciences physiques sous la direction
de charles Fabry Sur recommandation
d'André Denieme il occupe de 1931 à 1943 un poste
d'assistant préparateur auprès de maurice
Curie d
eprofesseur de physique du certificat P.C.B. Il
fréquente alors les p hysicien alber arluf
et rené Lucas À la faculté il
entreprend des recherches sur la perception des
couleurs qui le conduisent à renverser la loi
classique de leur échelonnement dans l'espace,
Lapicque observant que le bleu constitue en fait
la couleur du plus proche, le rouge du plus
lointain. Afin de perfectionner ses connaissances
il entre à l 'école supérieure d'optique dont il
sort ingénieur-opticien diplômé en 1934. Il
s'intéresse parallèlement, dans les musées et chez
les antiquaires, aux œuvres artisanales anciennes,
enluminures, tapisseries médiévales, émaux
poitevins, faïences, dans lesquelles il trouve des
confirmations de ses théories et fait plusieurs
communications aux réunions de l institur
optique , notamment, en 1935, sur « le rouge
et le bleu dans les Arts ». Charles Lapicque
rencontre en 1936 le philosophe gabriel Marcel qui
l'invite à des séances de discussion et lui fait
connaître jean Whal c'est le point de départ de sa
réflexion philosophique et esthétique. Il reçoit
en 1937 la commande de cinq grandes décorations
murales pour le Palais de la Découverte à Paris,
l'une d'elle, La synthèse organique (10 x
10 m), lui valant
une médaille d'honneur à l'Exposition Universelle
de 1937. Après avoir été nommé boursier de
recherches de la caisse natio,ale recherche
scientifique Lapicque soutient sa thèse de
doctorat ès sciences physiques en 1938 sur
« l'optique de l'œil et la vision des
contours », devant un jury présidé par
charles fabry et comprenant comme
examinateurs henri
chretien e henri Laugier
tandis qu'il réalise plusieurs sculptures
(granit). S'intéressant aux arts africains et
précolombiens, il aborde parallèlement la
clarinette, le basson, le trombone et pratique
durant dix ans le cor dans des ensembles
amateurs.Mobilisé au centre national de la
recherche scientifique Lapicque est en 1939
chargé d'études sur la vision nocturne et le
camouflage, travaillant avec Saint Ex.
Démobilisé, il commence d'appliquer ses théories
dans une série de Figures armées qui
posent les basses d'une peinture nouvelle et
participe en 1941 à l'exposition des vingt
jeunes peintres de tradition française
organisée par jean Bazaine première
manifestation de la peinture d'avant-garde sous
l'Occupation, alors que le nazisme multiplie les
condamnations de « l'art dégénéré ». Il fait à
nouveau en 1943 un bref séjour en Bretagne. Un
contrat avec la Galerie Louis Carré lui permet
d'abandonner son poste de préparateur à la Faculté
des Sciences. Il peint en 1944 plusieurs toiles
autour de la liberation de Paris et retrouve
durant l'été 1945 le chemin de la Bretagne. La
Galerie Carré présente en 1946 une exposition
« Bazaine Esteve ,
Lapicque »Charles Lapicque fait en 1948 une
première conférence au collège de
philosophie Il est nommé peintre du Département de
la Marine et participe à de nombreuses manœuvres
au large de Brest (1948), de Toulon (1949), en
Afrique du Nord (1951). Recevant en 1953 le Prix
raoul Dufy de la biennale de Venise
il effectue entre 1953 et 1955 quatre séjours dans
la ville. Lapicque fait par la suite des voyages,
qui seront chacun à l'origine de nouvelles suites
de peintures, à Rome en 1957, en Grèce en 1963, en
Espagne en 1973, en Hollande en 1974, en France
même, à Vezelay en 1975, dans les
châteaux de la Loire en 1976, à Aix en
provence en 1980. Charles Lapicque reçoit le
Grand prix national de peinture en 1979. Il meurt
à Orsay le 15 juillet 1988.Sa femme
Aline était la fille de jean
Perrin.« De longues études d'ordre
scientifique me conduisirent à considérer le
rouge, l'orangé et le jaune comme des couleurs
toujours prêtes à s'éclaircir, à se faire plus
lumineuses et le bleu, au contraire, comme une
couleur fatalement destinée à s'assombrir, à
paraître plus noire. Il en résultait un avantage
certain à figurer par du bleu les corps solides,
pesants et rapprochés et à réserver le rouge,
l'orangé ou le jaune aux corps lumineux ou
lointains, tel que le ciel », résume en 1961
Lapicque dans une conférence, Présence et
peinture, dont le texte est publié dans la
revue « Médiations ».Les toiles que
peint Lapicque en 1939, en s'inspirant de cette
analyse, marquent un tournant essentiel dans son
itinéraire. Réalisant une synthèse des techniques
cubistes (ruptures de plans, perspectives
multiples, transparences des corps) et de ses
recherches théoriques personnelles sur « le
bleu et le rouge », Lapicque crée une
nouvelle représentation de l'espace. Dans ses Figures
armées ou dans Le Port de
Loguivy , une ossature bleue,
figurative ou abstraite, apparaît au premier plan,
reliant les objets rapprochés et se détachant sur
des fonds jaunes ou rouges. Ces peintures et
celles qui les développent en 1940 (jeanne d'arc
traversant la Loire, « Lapicque était
un cas un peu spécial, très important à mon avis
dans le groupe. Il l'a influencé, en ce sens que
nous étions un peu écrasés par la génération qui
nous précédait. (...) Il fallait trouver autre
chose, qui nous appartienne en propre, qui soit
autonome, tout en respectant une certaine
filiation. Celui qui a permis cela, je crois que
c'est Lapicque. (...) Il nous a appris une façon
d'envisager le monde qui permettait des vues
perspectives, une approche des objets, des mises
en page qui nous semblaient, aux uns et aux
autres, pleines de promesses. Nous avions alors la
possibilité de nous dégager du carcan
cubiste que nous utilisions avant la
guerre. (...) Nous avons ensuite tous fait notre
propre chemin mais Lapicque a été celui qui nous a
permis de gagner du temps, il a amené une
discussion », devait ainsi déclareralfred
Manessier (dans Laurence Bertrand-Dorléac, Histoire
de l'art, Paris, 1940-1944, Paris,
Publications de la Sorbonne, 1986, p. 396).À
partir de 1941 la grille puissante qui assurait la
construction des peintures de Lapicque se fait
plus discrète à travers l'adoption d'une
perspective à points de vue complémentaires et la
lumière s'éclaircit. En 1946 Lapicque, par des
tracés plus impulsifs, multiplie dans une série de
Régates et de toiles marines les entrelacs
et les boucles, origines de la « figuration
gestuelle » intensément colorée qui
apparaîtra caractéristique de son œuvre. Il opère
en 1947 un retour à la figure humaine, peignant
des groupes entrelacés dans un graphisme
synthétique. En 1950 la commande qui lui est
faite, sur le conseil de Jean Lescure, d'un dessin
d'armure par un fabricant de montres suisses
l'engage à de nouvelles visites du Musée des
Invalides qui lui inspirent une série de Guerriers
(princes et rois de France, conquérants),
poursuivie en 1953. Allant deux ou trois fois par
semaine au steeple-chase d'Auteuil, Lapicque
développe en 1950 et 1951 une série équestre
amorcée dès 1949, continuant parallèlement de
peindre, jusqu'en 1953, paysages maritimes et
courses nautiques. Peintre de la marine depuis
1948 l'occasion qui lui est donnée en 1951 de
faire escale à Oran l'incite à peindre L'Atlas
saharien. En 1953 une nouvelle série de
Figures fait alterner personnages historiques et
mythologiques.Effectuant de 1953 à 1955 quatre
séjour à Venise Lapicque peint d'abord les
Villas construites dans la campagne proche
par des architectes tels que Paladio leurs
jardins baroques et leurs intérieurs, les frontons
et les façades d'églises puis développe une série
de Couchers de soleil et de Nuits
qui est particulièrement significative de son
œuvre. Après de nouveaux paysages bretons, un
séjour à Rome en 1957 l'engage à en peindre
les ruines. Après deux embarquements sur des
avisos de la Marine Nationale il en revient en
1958 aux thèmes des Manœuvres puis en
1959, après des séjours dans la région de
Bréhat et parallèlement à son illustration
du “Portrait de l'Oiseau-Qui-N'Existe-Pas”
de claude Aveline à des compositions
de Mouettes et à un ensemble épuré de Lagunes
bretonnes.fréquentant les parcs zoologiques
et les ménageries Lapicque peint en 1960 de
nombreux portraits de Tigres, en 1962 de Lions,
qui le ramènent à ses souvenirs de L'Atlas
et du Désert algériens. En 1963 leur
succèdent des Natures mortes aux chocolats
ou dragées, généralement dans un décor Louis XV,
puis un voyage en Grece suscite des
évocations de paysages et de scènes mythologiques.
Les thèmes abordés par Lapicque ne cesseront par
la suite de se renouveler de façon imprévisible.
Après un ensemble de paysages crépusculaires il
développe de nouvelles séries autour du Tennis
qu'il pratique assidûment (1965), de la musique
(1966-1967), du Glogotha (1968), puis en
revient à la mer avec les Coups de vent,
l'évocation des épopées et des drames des
cap-horniers , des Fermes bretonnes
(1968-1969). Il peindra encore la
Bourgogne ), une nouvelle suite de
portraits imaginaires (1971-1972), des paysages
d'Espagne (1973), de Hollande(1974), la
basilique de Vezelay 1975),L'œuvre de
Charles Lapicque apparaît rétrospectivement avoir
exercé une influence déterminante sur la nouvelle
figuration. Sa palette particulièrement audacieuse
et originale le place comme un artiste tout à la
fois isolé et précurseur de ses contemporains
immédiats. L'usage d'une palette chromatique
totalement nouvelle et d'un espace à perspectives
multiples distinctes de la perspective à points de
vues multiples (utilisée par les cubistes) lui
permet de préfigurer la sensibilité post-moderne.
Cette façon de procéder à contre-courant permet à
Charles Lapicque d'ouvrir la voie tant au pop art
qu'à la figuration narrative par
l'usage acidulé de couleur inédite et dissonante.
Ne faudrait-il pas rappeler que Lapicque introduit
dès 1949 dans son tableau La bataille de
Waterloo par l'intermédiaire de la longue
vue de Napoléon une bulle grossissante à la
manière de la bande dessinée et ce une dizaine
d'années avant Warhol ou Erro ? La densité de
sa figuration, l'ambigüité entre le fond et la
forme, ses sujets tout aussi dérangeurs que
parfois très classisants lui octroient une place
d'élection dans le retour en force à cette
figuration des années 1970 et 80 où le
kitsh côtoie sans complexe l'avant
garde ,Des toiles de Lapicque sont présentes
dans les collections de nombreux Musées, notamment
en France (Paris, Dijon, Besançon, Grenoble,
Nantes), en Europe (Bruxelles, Copenhague, Essen,
Munich, Stuttgart) et en Amérique (New-York,
Ottawa, Toronto). |
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