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François Desnoyer naît à Montauban en 1894.
Ses parents ne sont pas riches, mais il ne manque de rien.
Son père, colérique voire violent, est un ancien maître
d’armes. De cette enfance, de ses frères et de sa famille, nous
savons peu de choses. Desnoyer a bien commencé, à la fin de sa
vie, d’écrire sa biographie. Mais la mort l’emporta au bout de
quelques pages seulement.
C’est sa femme Souza (1901 -1988 ) qui reprit la tâche,
mais avec tous les risques de manques et de distorsions liés à
cette entreprise.
Desnoyer semble clairement avoir été très attaché à ses
grands-parents. Son grand-père surtout, qui crut en son désir de
peindre et le présenta à Antoine Bourdelle, montalbanais lui
aussi, qui le prit rapidement sous son aile. Contre l’avis de
son père, ayant cédé devant le patronage du maître, Desnoyer
s’installe à Paris en 1912.
Commence pour lui la période dite du
« dictionnaire ». Il cherche à apprendre, des
techniques surtout, par tous les moyens disponibles. Mais
rapidement, la Première Guerre mondiale éclate.
Desnoyer fait partie de la première vague de poilus
envoyés au front. Il connaît la véritable horreur de la guerre
et doit, par exemple, graver au burin les noms de ses camarades
tombés sous les balles et les obus.
Blessé sérieusement en 1917, il obtient le grade de
sergent. Ni l’esprit militaire ni l’idée de la
guerre ne lui plaisent beaucoup. Il dessine durant les
longues attentes, pour ne pas céder au désespoir. De cette
époque est restée la série de dessins envoyés à sa grand-mère,
où sont représentés ses amis soldats, jamais en action, toujours
pris dans leur humanité mise à rude épreuve.
Il est fait prisonnier en 1918, alors que sa mère meurt. La
guerre terminée, il retourne à Montauban.
Il revient à Paris en 1920 pour entrer à
l'École nationale supérieure des arts décoratifs, dont il avait
manqué le concours d’entrée une première fois
. Il expose alors au Salon des jeunes puis au Salon des
indépendants (1921-1922), au Salon d'automne (1925), au Salon
des Tuileries (1925) et à la Société nationale des beaux-arts
Essayant de devenir professeur, il ne peut
obtenir que des postes en banlieue parisienne : Champigny,
Nogent-sur-Marne, Vitry-sur-Seine principalement. Il deviendra
finalement professeur aux Arts décoratifs en 1938, tout près de
l’atelier qu’il possède rue Tournefort depuis 1922.
Durant ces moments, Desnoyer est surtout soutenu dans son
entreprise personnelle par ses collectionneurs, dont Charles
Malpel fait partie, qui le confortera dans sa recherche de la
couleur.
Durant les années 1930, il mène une double carrière de
professeur et d’artiste. Il n’expose que peu de fois, mais est
très actif dans ses envois d’œuvres pour figurer dans les
salons. Il s’oblige chaque jour à peindre et dessiner, comme une hygiène et une méthode
viscérales
En 1932, Desnoyer rencontre celle qui
deviendra sa seconde épouse, Suza. L’omniprésence de la peinture dans sa vie
lui a coûté son premier mariage.
Il voyage alors avec Suza en Tchécoslovaquie d’où elle est
originaire, et produit nombre de portraits et de paysages
locaux, notamment à l’institut Bakulé.
Les peintures de cette époque sont encore très précises et
empreintes de l’influence de Gauguin, notamment dans ses nus de
dos.
Mais le véritable tournant est
l’année 1934, quand Desnoyer participe au Salon des
indépendants, aux côtés de Robert Lotiron, Édouard Goerg et
surtout Marcel Gromaire. Tous trois deviendront ses amis et
influences pour longtemps. Il est à remarquer que
l’amitié et le travail ne faisaient qu’un pour Desnoyer
les artistes dont il s’imprégnait le plus (Cézanne et Gauguin mis à part) étaient ses
amis, avec lesquels il échangeait et plaisantait régulièrement.
C’est de ce type de fréquentations quotidiennes que sont nées
les inflexions de son œuvre : par la force de la proximité
et de la discussion. Du fauvisme et de son traitement de la
couleur, il retient par exemple bien plus les influences de son
ami Albert Marquet
avec qui il a partagé l’atelier, que les canoniques toiles de
Matisse, qu’il n’a rencontré semble-t-il qu’une fois et avec qui
il n’a pas échangé.
De même pour les constructions rigoureuses, qu’il retient
de Gromaire ou d'André Lhote, bien plus que des cubistes
orthodoxes
En 1940, il séjourne chez Marcelle et Albert
Marquet, devenus ses proches. Dans l’atelier du fauve, il
travaille à L’Escale 1940 alors que Marquet peint son
portrait et le lui offre.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale
éclate pour de bon, Desnoyer reste à Paris et doit à regret
quitter Marquet parti pour l'Algérie. Il est alors mobilisé pour
la seconde fois : il a 46 ans. Il rentre cependant au bout
de quelques mois et soutient de chez lui la résistance
parisienne. Il rencontre des résistants, dont Jean Bouret, qui
deviendront ses amis.
Durant la guerre, il peint le portrait de Deborah
Lifchitz, réfugiée chez Michel Leiris, tableau dont il fera don
au musée de Tel-Aviv, en
mémoire de cette ethnographe déportée. Il abrite dans son
atelier une maison d’édition clandestine, tout en continuant ses
activités de professeur et d’artiste.
Au sortir de la guerre, lorsque le musée d’art moderne de la ville de Paris
rouvre, une salle est dédiée à Desnoyer, entre Marc Chagall et
Gromaire.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Desnoyer s’installe
à Sète à l’invitation de Jean Vilar.
C’est cette ville qu’il choisira rapidement pour y passer ses
étés, puis pour y vivre toute l’annéeSete
. Mais Desnoyer voyage encore beaucoup,
comme en 1948 où Marcelle Marquet l’invite
en Algérie dans l’atelier de son défunt mari.
Une série de toiles orientalistes naîtra de ce voyage, comme de
tous ceux entrepris par Desnoyer. Devenu ami de Camille Descossy
à Montpellier, il découvre le premier festival de Prades, en
1950. Il découvre en même temps la Catalogne et ses
artistes : Marcel Gili et Henri Frère
en premier. C’est grâce aux artistes vivant près de Perpignan
(Germain Bonel par exemple) que Desnoyer rencontra Jean Olibo,
alors maire de Saint-Cyprien, qui le convaincra plus tard de
créer une fondation dans sa ville.
En 1952, Desnoyer participe à la Biennale
de Venise avec Fernand Léger et Raoul Dufy, le Havrais devenu
son ami.
Dix ans plus tard, la Fondation Desnoyer voit le jour à
Saint-Cyprien, qui accueille régulièrement des artistes en
résidence et des expositions d’art contemporain.
Le dernier
grand voyage de Desnoyer l’emmènera en Asie, au Japon, à Hong
Kong et en Inde, où il expose et peint, ayant alors acquis une
notoriété internationale. Dans un discours à Tokyo, il énonce
sa vision de l’art :(Hong-Kong-Alger-Le
Japon-La Grèce-les Indes- embarquant au hazard de ses voyages
sur le Richelieu en 1952.)
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FRANÇOIS DESNOYER (1894-1972)Paysage au pont et aux canotiers
Huile sur panneau Signée en bas à droite
Étude de canotiers au dos 700 euros François DESNOYER 1894-1972 LES TOITS DEPUIS LA FENETRE Huile sur toile signée en bas à droite 3.500euros |
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le 10 avril
2022 mosieur en vente sur internet ces oeuvres
de Desnoyer fenêtre atelier Sète |
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octobre 2022. vu à
la vente. |
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année 2018 vente par l'étude Adler.
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