monsieur
j'ai vu sur internet.
Cinquième des sept enfants du
peintre Eugène Carrière (1849-1906), Jean-René Carrière
(1888-1982) se lancera comme la plupart de ses frères et
soeurs dans la carrière artistique. Formé auprès de
Camille Lefèvre -un des fondateurs du Salon de la
société nationale des Beaux-Arts- puis des sculpteurs
belges Léon Gobert et Constantin Meunier, à l'occasion
d'un séjour familial à Mons de 1903 à 1905, Carrière fut
d'abord influencé par le symbolisme belge. Ses bustes
d'enfants et de femmes, dont les modèles sont choisis
parmi ses proches, sont empreints "d'un silence et d'un
mystère qui rappellent les peintures d'Eugène Carrière,
traductions en trois dimensions du sfumato du grand
peintre", écrit B. Gaudichon. Auteur de trois
monuments aux morts atypiques dans l'après-guerre, il
évoluera vers une simplification de plus en plus grande
des volumes à partir des années 20, rejoignant dans cet
art épuré la quête classique propre à nombre de
sculpteurs soucieux de rompre avec l'héritage formel de
Rodin. Ce dessinateur surprenant pratiqua de plus en
plus la peinture vers les années 40.
A sa mort, en 1882, l'artiste légua la totalité de
son atelier à l'Etat. L'ensemble fut réparti entre le
Musée national d'art moderne et plusieurs musées de
province. Celui de Poitiers, qui possédait déjà un fonds
important de sculptures figuratives du XXe siècle, reçut
pour sa part 53 sculptures et 24 dessins.
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